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Qu'est-ce qu'être soi-même ?

Dernière mise à jour : 4 avr. 2023


L'abstraction est un art difficile. Ce sujet c'est comme le blanc, la couleur d'à côté rebondie dedans, créant une interférence.

Qu'est-ce qu'être soi-même ?

Dans le sérieux de la débutante.

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ËTRE SOI-MËME = une première définition par reprise des mots clés dans les différentes philosophies :

Vérité, authenticité, intégrité, probité, conscience, nature profonde, stabilité, liberté, dignité, autonomie, âme, esprit, essence, sagesse, l'être, en dehors de la forme et du temps, connaissance innée, immortalité (pour ceux croyant à la réincarnation).


Quelques définitions indispensables :


L'identité ; ce qui fait le caractère d'un sujet dans son devenir temporel

La personnalité ;

Vient de « persona » en Latin, qui désigne le masque de l'acteur du théâtre antique. Jung a repris cette conception dans son « concept de persona » qui s'oppose à celui « d'anima » correspondant à l'âme, aux aspects latents ou inconscients.

L'âme ;

a) Du Latin anima (souffle, respiration). Immanente (qui est donc contenue dans la nature d'un être et ne provient pas d'un principe extérieur) ou transcendante (qui suppose un principe supérieur et extérieur), elle est le principe vital et spirituel qui anime un être vivant.


b) Il est significatif de l'entendre décrite dans d'autres domaines comme ; moteur principal, agent, centre, noyau, armature, et surtout comme la partie intérieure de l'instrument à cordes qui communique les vibrations à toutes les parties de l'instrument

.

L'esprit ;

a) LE ROBERT ; souffle de Dieu. LAROUSSE ; partie incorporelle de l'être humain par opposition au corps, à la matière.

b) En philo, = totalité des phénomènes et des facultés mentales, comme la perception, l'affectivité, l'intuition, la pensée, le jugement moral.

c) Pour Louis Lavelle, (philosophie spiritualisme existentiel), l'âme est dans l'esprit.


L'être ; état naturel, invisible et indestructible le plus profond. Véritable nature, moi profond, état d'une réalité qui n'est pas affectée par le changement.


L'essence ; l'essence d'un être est ce qu'il est vraiment, indépendamment de toute autre chose, ce qui fonde et constitue sa nature profonde, immuable, invariable, stable, unique.



Quelques Références philosophiques :


Claude ROMANO ; E.S.M, ce n'est pas l'identité personnelle. C'est plus existentiel, c'est être en conformité avec son être véritable.

SOCRATE ; E.S.M, c'est être ce que l'on a conscience d'être, avec la connaissance de ses sentiments, ses émotions et ses actes. Référence au « connais-toi toi-même ».

DESCARTES ; on serait tant que l'on penserait être quelque chose. Le « JE » serait composé de 2 substances ; l'esprit dans sa fonction de penser, et le corps afin d'occuper l'espace et se mouvoir. Référence au « je pense donc je suis »

Pour ECKHART TOLLE, cette phrase fait l'erreur fondamentale d'assimiler la pensée à L'ETRE, et l'identité à la pensée.

Pour Louis ANSA ; le E.S.M est constitué de 2 natures ; la « personnalité », construction mentale, et l'ËTRE, au-delà de la forme et du concept, c'est à dire notre vérité, notre essence, notre âme.

Pour LES TOLTEQUES ; E.S.M, c'est se libérer des définitions que l'on se donne, des attachements à l'image, de nos attentes, afin de trouver ou retrouver notre place dans LE GRAND TOUT, dans la conscience et la présence, en étant, en permanence, le témoin de notre ÊTRE.

Dans le TAOISME ; E.S.M, c'est refuser le contrôle volontaire, l'intellect personnel et rechercher, dans l'acte spontané, la puissance vitale naturelle propre à chacun. C'est L'ESPRIT, LE COEUR, LE CIEL pour se libérer de l'EGO, pour une présence continue à l’intérieur de soi.

Dans L’islam ; c'est quitter son « moi » autocentré et fuir le devenir car ce sont des forces qui s'opposent à « l'être »

Dans la PHILOSOPHIE BOUDDHISTE ; rien n'existe « en soi. » Nous ne sommes qu'une agrégation d'un ensemble de phénomènes psychiques et physiques, dû à l'interdépendance de toutes choses et à l'impermanence.

Pour SAINT-AUGUSTIN ; être soi-même, c'est aussi « exister dans une forme de justesse aux autres » et « ne t'en vas pas au dehors, rentre en toi même, au cœur de la créature habite la vérité ». Ou encore ; « si je me trompe, j'existe ». Et aussi, « crois et tu comprendras ; la foi précède, l'intelligence suit ».



- Quelques exemples dans la réalité de la vie.


Vous est-il déjà arrivé que quelqu'un vous dise « tu parais avoir ...telle qualité » et là...vous tombez des nues car vous n'auriez jamais cru l'avoir cette qualité, bien au contraire même. Et puis ...en y réfléchissant, en vous « introspectant », vous vous dites que peut-être vous êtes comme ça finalement. Alors qu'est-ce-qui s'est passé ? Est-ce parce que vous ne vous connaissez pas ? Ou Est-ce parce que vous envoyez un faux message et, dans ce cas... qui l'envoie puisque vous n'en avez pas conscience ? Quelle est la vérité ? Où se situe votre « soi-même » dans ce cas ?


Vous êtes en osmose avec une personne chère à votre cœur depuis des années. Mais un jour, d'une façon inattendue, elle vous trahie, vous donne un coup de couteau dans le dos. Quelle désillusion !!! Malgré tout ce temps passé ensemble ... c'était une inconnue.


Lorsque je me regarde dans la glace, je ne vois que mon corps physique, rien d'autre, et si je cesse de me regarder, je me conçois autrement, je m'approche de moi dans ma globalité, dans mon TOUT, dans une autre conscience d'être dans mon grand intérieur, sans être aspirée par mon apparence. Je n'ai plus l'age écrit sur le miroir, j'ai la jeunesse de mon temps intérieur.


Vous êtes dans un embouteillage, regard sur la voiture d'à côté ; le conducteur se décrotte le nez. Au moment où il s’aperçoit que vous l'observez, il stoppe instantanément son nettoyage.


Ou encore, avez-vous remarqué que la quantité de députés à l'assemblée est plus importante lorsqu'il y a des caméras ?


Ces 2 derniers exemples sont donnés par un physicien en mécanique quantique. Serait-ce donc que nous avons le même comportement que les corps quantiques, à savoir que, lorsqu'elles sont observées les particules changent de comportement ? Il n'y a pas d'explication scientifique à cet état de fait.


De tout cela ressort une dualité imposant 2 principes, (ou substances) ;


- LA PERSONNALITé (avec le CORPS en composante) et le paquet ESPRIT, AME, ETRE, ESSENCE, (E.A.E.E).


Alors voilà...on en revient à notre personnalité et au COMMENT elle empêche notre soi-même.


C'est LA problématique !


Nous avons vu qu'elle était définie par le mot « masque ». C'est donc une construction mentale à partir de comportements ;

Ces comportements nous sont induits par les affects de notre enfance, (chocs et souffrances), par le phénomène de la géographie,( l'endroit où nous sommes nés, les lieux où nous avons vécu ou vivons, ou par nos déplacements), le climat joue aussi son rôle, mais aussi notre histoire personnelle, notre santé, les formatages sociétaux (éducation, milieu social, religion,), nos rencontres donc par la présence et la PAROLES des AUTRES. C'est un conglomérat de conditionnements. Elle est donc instable, soumise au temps qui passe, ne serait-ce que par le vieillissement de nos cellules. Ce dernièr nous amène à la variante très importante du « corps. »

- LE CORPS ; c'est l'agent de la transmission visuelle d'un message envoyé par notre personnalité dont il fait intégralement partie. Exemple du tatouage, d'une jambe de bois, d'un élément vestimentaire (ou de son absence), ou également de la façon d'occuper l'espace, de nos goûts visuels, ou notre façon de transmettre une émotion, un ressenti, par une expression physique. Exemple de la grimace, de la chair de poule, du rire etc. Il est le traducteur de notre identité, de notre personnalité, pas de notre soi -même.

La personnalité est un piège, un mensonge. Peut-on alors, dans ces conditions, considérer malgré tout, qu'elle est une conséquence de notre essence ? (L’essentialisme de Platon).




Notre E.E.Â.E (Être, Essence, Âme, Esprit) ou plus simplement et par convention, notre ÊTRE ;

C'est notre Vérité cachée (mais bien présente). Il ne pense pas...immobile il EST. Pour lui donner une réalité tangible, je le situe au niveau du cœur, comme Saint-Exupéry dans sa phrase ; « On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux ». C'est certainement l'éclairage qu'il nous manque pour accéder à sa réalité. Personnellement, il m'arrive de le questionner, ou de recevoir la sensation de sa présence par une impression de masse que je ressens dans la région du cœur, comme une réponse. Pour moi, il est le moteur de mon intuition. Il sait ce que mon mental ne sais pas. Pour y avoir accès, pour en prendre conscience, la méditation est un bon moyen et nous ramène au principe Stoïcien de Sénèque, Marc-Aurèle et Épictète ; « la meilleure des retraites est en soi-même » 

Et Shakespeare avec » être ou ne pas être, telle est la question » nous interroge sur la réalité de l'existence, en quelque sorte « existons nous vraiment ou sommes-nous des êtres conditionnés ? Et conditionnés par quoi ? Ou par quels principes de lois universelles ?


Je ne peux pas faire d'antithèse, elle appartient à VOTRE ÊTRE, et pour la synthèse c'est pareil, elle est dans votre ressenti profond, unique et libre, toutes les réponses sont à l’intérieur de nous-même.

Conclure ne peut se faire que dans le questionnement ;

.

- La capacité à « être » n'est-elle pas toute relative si l'on considère les questions qui suivent ? ;


- QUI suis-je ? QUI parle quand je parle ? Et si le JE qui pense n'est pas celui qui est ?


Et si le corps pense, comme nous l'enseigne Nietzsche, qu’est-ce qui fait penser le corps ?


Et peut-on affirmer que notre être est notre conscience ? Je vous propose de penser que nous accédons à notre être uniquement en étant dans la pleine conscience de nos actes, de nos paroles, de nos ressentis.


Notre corps étant constitué d'atomes, si les particules changent de comportement lorsqu'elles sont observées, cela veut-il dire qu'elles ont une conscience, ? Donc qu'elles possèdent un « soi-même, une personnalité avec de l'affect selon la matière qu'elles constituent ? Et si ces particules appartiennent au grand TOUT, alors peut-être que notre « soi-même » en fait partie aussi ? Et le « soi-même » serait-il universel ? Et comme le suggère la mécanique quantique lorsqu'elle constate qu'une particule peut être « ici » et « là-bas » au même moment, ou encore être « une » si observée et « plusieurs » si non observée, NE SERIONS NOUS QU'UNE ILLUSION ?

Après tout, notre corps aussi peut s'apparenter à une illusion puisqu'il est constitué de vide à plus de 99%...


Ce qui reste certain au milieu de l'incertitude que me donne ce sujet, c'est que ;

La philosophie est un échange d'idée et de pensées pour faire évoluer notre conscience, donc notre « être » véritable, ET QUE TOUT EST LIé DANS L'UNIVERS.


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